Bonjour, bon après-midi ou bonsoir,
Je voudrais tout d’abord par annoncer une bonne nouvelle : la dernière flambée de maladie à virus Ebola en République démocratique du Congo s’est terminée aujourd’hui.
J’adresse mes plus chaleureuses félicitations au Gouvernement et au peuple de la RDC, en particulier à Bulape, la communauté touchée.
La flambée, qui s’est déclarée en septembre, a provoqué 64 cas confirmés ou probables, dont 45 mortels.
Nous rendons hommage aux personnes qui sont mortes, en particulier à celles qui ont péri en voulant sauver des vies.
L’OMS est fière d’avoir participé à la maîtrise de cette flambée, en soutenant le Ministère de la santé, les institutions nationales de santé publique et ses partenaires.
Il ne faut pas oublier à quel point nous avons progressé dans notre lutte contre la maladie à virus Ebola.
Quand la maladie a dévasté l’Afrique de l’Ouest il y a dix ans, il n’existait ni vaccin ni traitement approuvé pour y faire face. Aujourd’hui, nous disposons d’un vaccin et d’un traitement.
La maladie à virus Ebola peut être évitée, traitée et enrayée.
Et si la maladie à virus Ebola a pu être enrayée en RDC, une flambée de maladie à virus de Marburg s’est déclarée en Éthiopie il y a plus de deux semaines.
À ce jour, 12 cas confirmés, dont huit mortels, ont été notifiés. Trois personnes ont guéri et une autre est toujours en cours de traitement.
Le Gouvernement éthiopien dirige la riposte, avec le soutien de l’OMS comme il l’a demandé.
Nous livrons des fournitures pour les tests et des équipements de protection aux professionnelles et professionnels de santé, et dépêchons des expertes et des experts pour soutenir les autorités locales.
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Je souhaiterais maintenant parler de la situation en Asie, où les inondations ont fait des ravages en Indonésie, en Malaisie, à Sri Lanka, en Thaïlande et au Viet Nam. D’autres pays de la région sont également exposés à des risques.
Plus de 400 personnes sont mortes en Indonésie, 160 en Thaïlande, 90 au Viet Nam et 300 à Sri Lanka, et des centaines d’autres sont portées disparues.
Les inondations ont provoqué des glissements de terrain, ont gravement endommagé des infrastructures essentielles, ont entraîné des déplacements et ont beaucoup perturbé les services essentiels et l’obtention de moyens de subsistance.
L’OMS envoie des équipes d’intervention rapide et des fournitures essentielles, renforce la surveillance des maladies et soutient la continuité des services de santé essentiels pour les communautés touchées.
Cela nous rappelle une fois encore que les changements climatiques entraînent une augmentation de la fréquence et de l’intensité des phénomènes météorologiques, qui ont des effets désastreux.
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Passons maintenant à la principale nouvelle du jour.
L’obésité est l’un des enjeux de santé publique les plus graves de notre époque.
Plus d’un milliard de personnes dans le monde sont obèses, et ce chiffre devrait doubler d’ici à 2030.
L’obésité est une maladie chronique et récidivante qui favorise les cardiopathies, le diabète et certains types de cancer.
Elle est liée à 3,7 millions de décès par an dans le monde, et exerce une énorme pression sur les systèmes de santé et l’économie.
Ces dernières années, les analogues du peptide-1 de type glucagon (GLP-1), agonistes des récepteurs du GLP-1, initialement mis au point pour traiter le diabète, ont été approuvés pour le traitement de l’obésité dans de nombreux pays.
En septembre dernier, l’OMS a ajouté les analogues du GLP-1 à la liste des médicaments essentiels pour le traitement du diabète dans les groupes à haut risque.
Nous publions aujourd’hui de nouvelles recommandations concernant l’utilisation des analogues du GLP-1 pour traiter l’obésité chez l’adulte.
Ces nouveaux médicaments sont un outil clinique très efficace qui donne de l’espoir à des millions de personnes.
Mais soyons clairs : ces médicaments ne résoudront pas à eux seuls la crise provoquée par l’obésité.
L’obésité est une maladie complexe qui nécessite une prise en charge globale à vie.
Elle est liée à de nombreux déterminants sociaux, commerciaux et environnementaux et nécessite donc d’agir dans de nombreux secteurs, pas seulement du point de vue clinique.
Ces lignes directrices portent sur l’intégration. Ces thérapies s’inscrivent dans le cadre d’une stratégie holistique qui repose sur trois éléments fondamentaux :
premièrement, créer des environnements favorisant davantage la santé grâce à des politiques solides ;
deuxièmement, protéger les personnes à haut risque grâce au dépistage et à des interventions précoces ;
troisièmement, garantir aux personnes obèses l’accès à des soins centrés sur la personne tout au long de la vie.
Mais surtout le recours aux analogues du GLP-1 ne remplace pas une alimentation saine et la pratique d’une activité physique.
Notre recommandation est conditionnelle, et nous en reconnaissons les limites : nous avons besoin de plus de données à long terme, les coûts sont élevés et les systèmes de santé ne sont pas encore prêts.
Notre plus grande préoccupation est l’accès équitable.
Faute d’une action concertée, ces médicaments pourraient contribuer à creuser l’écart entre riches et pauvres, entre les pays et à l’intérieur de chaque pays.
Nous devons collaborer sur des stratégies telles que les achats groupés et la tarification différenciée afin que ces médicaments soient abordables pour tout le monde.
Ces lignes directrices sont un élément essentiel du plan d’accélération de l’OMS pour mettre fin à l’obésité.
Elles s’appuient sur des données probantes et sur le principe de la santé pour tous, afin que le progrès scientifique profite à tout le monde, partout.
Elles ont été établies pour répondre à une forte demande de la part des États Membres et de la société civile.
Aujourd’hui, je suis donc très heureux d’accueillir trois invités de marque.
Tout d’abord, j’ai le privilège d’accueillir le Dr Lackram Bodoe, Ministre de la santé de la Trinité-et-Tobago.
Monsieur le Ministre, merci d’avoir pris le temps d’être parmi nous aujourd’hui. Vous avez la parole.
[LE MINISTRE S’EST ADRESSÉ AUX MÉDIAS]
Merci, Monsieur le Ministre. J’ai maintenant le plaisir d’accueillir la Dre Jeanette Hunter, Directrice générale adjointe chargée des soins de santé primaires au Ministère sud-africain de la santé.
Dre Hunter, vous avez la parole.
[LA DRE HUNTER S’EST ADRESSÉE AUX MÉDIAS]
Merci, Dre Hunter. Je suis maintenant heureux d’accueillir la Dre Karen Sealey, membre du Conseil d’administration de la Fédération mondiale contre l’obésité.
Dre Sealey, merci d’être parmi nous aujourd’hui. Vous avez la parole.
[LA DRE SEALEY S’EST ADRESSÉE AUX MÉDIAS]
Je vous remercie encore une fois et je remercie l’ensemble de nos invitées et invités d’avoir été parmi nous aujourd’hui.
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Enfin, nous célébrons aujourd’hui la Journée mondiale du sida.
En près de 45 ans, nous avons beaucoup progressé dans la lutte contre le VIH.
Le nombre de nouvelles infections à VIH a reculé de 61 % depuis 1996, où il avait atteint un pic, et le nombre de décès dus au sida a chuté de 70 % depuis 2004.
L’infection à VIH, autrefois synonyme de condamnation à mort, est aujourd’hui une maladie que l’on peut prévenir et traiter.
Mais ces progrès sont menacés.
La forte baisse des financements internationaux cette année a entraîné des perturbations dans les services de prévention, de dépistage et de traitement de l’infection à VIH.
Parallèlement, les progrès stagnent. On a recensé 1,3 million de nouvelles infections à VIH l’année dernière, soit autant que les deux années précédentes.
Nous sommes confrontés à d’importantes difficultés, mais nous avons aussi de grandes possibilités.
Cette année, l’OMS a recommandé et préqualifié le lénacapivir, un nouveau médicament injectable à action prolongée pour la prévention du VIH.
C’est la première fois que des lignes directrices sont publiées en même temps que la préqualification, afin de permettre un accès plus rapide.
L’OMS appelle tous les pays à augmenter rapidement l’utilisation du lénacapivir chez les personnes qui risquent de contracter une infection à VIH, ainsi que l’accès au dépistage et au traitement pour celles qui vivant avec le VIH mais l’ignorent.
Notre ambition n’est pas modeste, mais elle est réalisable : mettre fin à l’épidémie de sida.
Fadéla, c’est à vous.